Julie Guiard est installée sur le Domaine Hippolyte Reverdy à Verdigny et cultive 14 ha de vignes essentiellement sur cette commune mais également à Sancerre, à Sury-en-Vaux et aux Garennes, entre Vinon, Bué et Sancerre. Sur la propriété, 11 ha sont dédiés au sauvignon blanc et 3 ha au pinot noir. Julie est également membre du bureau de l’Union Viticole Sancerroise. « Je suis arrivée au domaine en avril 2013. Comme je n’avais pas fait d’études dans le vin, j’ai suivi les modules d’oenologie et de viticulture à l’Université du Vin à Suze-la-Rousse. Après quelques années, j’ai repris officiellement les rênes du domaine début 2018. Mon grand-père a été un des membres actifs de la création de la cave, nous sommes donc adhérents depuis les débuts de la coopérative en 1963. Ma grand-mère a encore le souvenir de réunions de chantier auxquelles il participait tous les mercredis. A la mort de mon grand-père, Michel, mon oncle, a pris sa place au Conseil d’Administration de la coopérative. Aujourd’hui, nous livrons à la coopérative du sancerre blanc et du sancerre rouge en vin fini. Je pense que c’est très important d’avoir une cave coopérative dans une appellation. Grâce à ses volumes, la cave permet d’aller sur des marchés importants que l’on ne peut pas atteindre individuellement. C’est pourquoi, même si nous sommes un petit apporteur, on continue d’être adhérent à la Cave. » Côté millésime 2022 : « Je pense que le millésime va bien plaire. Il est très différent de 2021. Les vins sont très équilibrés et surtout très fruités. On reste à des niveaux d’alcool raisonnables. Je pense vraiment que les clients vont se faire plaisir. »
Bernard a commencé à diversifier l’exploitation en polyculture de Menetou-Ratel aux débuts des années 90. Les premières plantations se sont faites à Bué, Sancerre et Amigny et progressivement dans d’autres communes. Dès sa première récolte, il a livré sa production à la coopérative. « J’ai rencontré le président et le directeur de la cave pour leur expliquer que je plantais et que je n’avais pas encore de structure de vinification. Ils ont porté ma demande au conseil d’administration qui a accepté de faire un contrat d’apport pour le GAEC que je venais de créer avec Benoit, mon fils. Plus tard, je suis devenu administrateur et ce, pendant de nombreux mandats. Mathieu s’est installé et a rejoint le GAEC, nous avons construit une cave de vinification, planté de nouvelles vignes en Sancerre et Menetou-Salon et développé peu à peu le commerce en bouteilles, en France et à l’export. Par respect pour la cave qui nous a accompagné dès le départ, j’ai absolument voulu que nous restions adhérents. La cave de Sancerre, c’est un organisme qui travaille dans l’intérêt des producteurs et de l’appellation. C’est une structure que j’ai toujours appréciée. C’est pourquoi nous continuons à livrer du Sancerre chaque année. »
Fabien Ducrot se partage entre deux activités avec 10 hectares de vignes à Crézancy et une exploitation céréalière à Charentonnay où il réside. « C’est simple, mon père (ancien président de la Cave) avait des céréales et ma mère des vignes ». Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agro à l’ESA d’Angers, Fabien s’est installé dans un premier temps sur la ferme céréalière puis sur la vigne. « N’ayant pas de matériel, je fais tout ce qui est manuel comme la taille ou les relevages. Un voisin qui fait de la prestation s’occupe des travaux mécaniques tout au long de l’année, traitements, rognage, vendanges et pressurage, entre autres. Avec un salarié, nous travaillons sur 8 hectares de sauvignon blanc et 2 hectares de pinot noir qui sont pressés directement pour faire du rosé. La demande des rouges qui ne cesse de grandir fera sûrement évoluer cette situation. Nous sommes coopérateurs depuis la création de la Cave en 1963 et livrons aujourd’hui plus de 90% à la Cave. Pour moi qui n’ais pas de lieu pour vinifier, la Cave est une vraie sécurité avec des volumes toujours enlevés et des prix plus stables que sur le marché ouvert. L’arrivée progressive de pressoirs à la Cave, notamment pour les rouges, pourrait être intéressante pour certains coopérateurs mais également pour le développement de la cave. »
Rencontre avec Yann et Jean-Paul, coopérateur depuis 1976 et président de la cave pendant de nombreuses années. « Mon père, Henri, a été adhérent dès la première année en 1963. Dès le départ il y a eu un très grand nombre d’adhérents. La situation économique était très mauvaise à l’époque et la création de la coopérative a permis de relancer le commerce. Je me suis installé en 1975 avec 2 ha de vignes, des céréales et des vaches et dès ma première récolte, une partie était dédiée à la coopérative. A partir de 1996, je n’avais plus que la vigne avec 4 ha. Depuis 2017, je suis à la retraite mais Yann a repris mes vignes en métayage et je livre toujours du moût. Je suis vigneron à la retraite mais toujours coopérateur. » Yann a, pour sa part, monté sa structure en 2000 : « J’ai fait ma première déclaration de récolte avec 30 ares de vignes en métayage et je suis coopérateur depuis 2001. Depuis que mon père est parti à la retraite, j’ai récupéré ses vignes et j’exploite aujourd’hui 10,5 ha de vignes dont 9 hectares en sauvignon et 1,5 ha en pinot noir. Tout est sur la commune de Sury-en Vaux autour des Plessis où est située ma cave. Je livre chaque année un pourcentage défini de ma récolte, une partie en moût et le reste en vin fini. » Au niveau des évolutions à la vigne : « Depuis une dizaine d’années, on travaille nos sols, on ne désherbe plus. Côté fertilisation, on ajoute juste un peu de matières organiques à l’automne. Nos sols sont vivants, on les analyse tous les deux-trois ans mais ils sont toujours bien équilibrés. On est très contents de 2022 avec une belle récolte et des vins qui vont faire plaisir aux clients. Côté ventes, pas de souci, je fais entièrement confiance à la cave qui sait commercialiser les vins de Sancerre ».
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